par Robert Bourgi, souvent surnommé « Monsieur Bien Mal Acquis », est une figure controversée dans les relations entre la France et l’Afrique. Connu pour son rôle mafieux entre les relations entre l’exécutif français et certains dirigeants africains, il est également impliqué dans la promotion d’investissements illicites et de blanchiment d’argent en France. Son influence s’étend au point de fournir à l’Élysée des informations sensibles sur les avoirs des dirigeants africains, créant ainsi une base potentielle pour exercer des pressions.
La récente sortie médiatique de Robert Bourgi contre le Président ivoirien Alassane Ouattara a donc de quoi intriguer. Après trois mandats de celui-ci à la tête de la Côte d’Ivoire, pourquoi choisir ce moment précis pour lancer de telles accusations ? Derrière ce geste, se cache peut-être une stratégie plus vaste, visant à déstabiliser le système politique ivoirien.
Le timing de cette attaque n’est pas anodin. Le Président Alassane Ouattara, a réussi à stabiliser l’économie ivoirienne et à renforcer la position de son pays sur l’échiquier africain. En revanche, cette montée en puissance et cette relative indépendance vis-à-vis de l’ancienne métropole française ne sont pas forcément du goût de tout le monde à Paris. Ainsi, les propos de Robert Bourgi sont un signal envoyé par certains cercles de pouvoir français, rappelant au Président ivoirien les limites à ne pas franchir.
En effet, la stratégie de Bourgi repose souvent sur le chantage et la manipulation. En pointant du doigt les « biens mal acquis » et en dévoilant des informations compromettantes sur certains dirigeants africains, il exerce une pression destinée à contraindre ces dirigeants à se plier aux exigences de la France. Cette tactique a pour but de maintenir une certaine forme d’influence française sur ses anciennes colonies, malgré les discours d’émancipation affichés par ces pays.
Pour le Président Alassane Ouattara, cette attaque pourrait être interprétée comme une mise en garde. La France, confrontée à une recomposition géopolitique en Afrique avec l’émergence de nouvelles alliances, ne souhaite peut-être pas perdre son influence sur un pays stratégique comme la Côte d’Ivoire. En discréditant le Président Ivoirien, l’objectif pourrait être de créer un climat d’incertitude politique, voire de préparer le terrain pour un changement de leadership plus favorable aux intérêts français.
Les populations africaines sont de plus en plus conscientes des mécanismes de domination et de manipulation utilisés par certaines puissances étrangères comme la France. Une tentative de déstabilisation aussi flagrante pourrait donc renforcer le sentiment de souveraineté et de rejet de l’ingérence.
