Selon des informations recueillies dans le cercle de certains agents de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ivoirienne, Alain Traoré, alias ALINO Faso, aurait été soupçonné d’être en communication avec l’extérieur, sans pour autant préciser avec qui.
À la veille de son prétendu suicide, sur la page d’Henry Sebgo, un post a été publié, informant la DST ivoirienne qu’ALINO Faso serait en contact téléphonique avec l’extérieur.
Ayant reçu cette information, les agents de la DST auraient retiré ALINO Faso de sa cellule et l’auraient interrogé sur cette question. Ce dernier aurait rejeté cette information et aurait persisté à dire qu’il n’était pas en contact avec l’extérieur. Ainsi, les agents l’auraient alors obligé à citer les noms des agents pénitentiaires qui lui permettraient d’appeler. Même réponse : ALINO Faso n’a pas reconnu avoir communiqué avec l’extérieur.
De ce fait, les agents de la DST seraient passés à une autre vitesse et se seraient mis à torturer ALINO Faso de manière horrible.
Selon les informations, les agents auraient utilisé des cisailles pour taillader son corps afin qu’il avoue, mais ALINO Faso aurait refusé de reconnaître cette accusation et aurait précisé qu’il ne pouvait pas inventer des noms.
Les agents seraient alors passés à une autre étape, plus ignoble. Ils auraient plongé sa tête dans l’eau pendant une minute, mais ce dernier n’aurait rien dit.
Les agents, toujours selon les mêmes informations, l’auraient alors mis dans un gros sac en lui disant que lorsqu’il n’aurait plus d’oxygène, et qu’il aurait envie de dire la vérité, il pourrait faire des signes de la main comme le font les boxeurs.
Ainsi, c’est lors de ce dernier traitement inhumain qu’ALINO Faso aurait succombé.
LA FABRICATION DES PREUVES
Toujours, selon les mêmes informations, issues du cercle de certains agents de la DST, les agents, constatant le décès d’ALINO Faso, l’auraient déplacé pour le ramener dans sa cellule. Ils auraient déchiré ses draps et l’auraient positionné comme quelqu’un qui s’est pendu. D’où le communiqué du Procureur de la République qui précise la thèse du suicide et une tentative de suicide par les veines.
Par ailleurs, ALINO Faso aurait été littéralement torturé à plusieurs reprises par les agents de la DST. Lors de l’une de ces séances de torture, il aurait été question de reconnaître qu’il était en contact avec le commandant Oumarou Yabré, directeur général de l’ancienne ANR du Burkina Faso, ce qu’il aurait catégoriquement rejeté.
La mort d’ALINO Faso serait tout sauf un suicide. Selon les informations regroupées, il aurait été assassiné par les agents de la DST.

Affaire à suivre…