janvier 30, 2025
AES

Sahel : L’AES officialise son retrait de la CEDEAO, une nouvelle ère pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger

Ce 28 janvier 2025 restera gravé dans l’histoire comme le jour où le Burkina Faso, le Mali et le Niger, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont officiellement quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce retrait marque une étape majeure pour ces trois nations qui aspirent à redéfinir leur souveraineté politique, économique et sécuritaire dans un contexte de tensions régionales croissantes.

Acté après un préavis d’un an, conformément aux dispositions du traité de la CEDEAO, ce départ résulte d’une décision concertée et stratégique portée par les dirigeants des trois pays : Ibrahim Traoré pour le Burkina Faso, Assimi Goïta pour le Mali et Abdourahamane Tiani pour le Niger. Ces leaders, soutenus par leurs peuples, ont choisi de rompre avec une organisation qu’ils jugent inadaptée aux défis spécifiques auxquels leurs États font face.

Le retrait de l’AES de la CEDEAO est motivé par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les trois pays dénoncent des décisions jugées unilatérales et des sanctions économiques qu’ils estiment injustes, appliquées par l’organisation sous-régionale à leur encontre. Ces mesures ont renforcé leur volonté de construire une voie alternative, fondée sur la solidarité entre États sahéliens et sur la défense de leurs intérêts communs.

Ensuite, le besoin de répondre efficacement aux défis sécuritaires, en particulier la lutte contre le terrorisme, a été un catalyseur majeur. Face à la montée des attaques djihadistes dans le Sahel, l’AES a adopté une approche pragmatique, symbolisée par la création d’une force conjointe de 5000 soldats pour protéger leurs populations et leurs territoires.

Enfin, les trois pays souhaitent reprendre le contrôle de leurs politiques économiques et réduire leur dépendance vis-à-vis des influences françaises à travers sa marionnette la CEDEAO. Ce choix reflète une quête de souveraineté et un désir de bâtir une coopération régionale centrée sur leurs priorités spécifiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *