C’est en marge de la commémoration du 80e anniversaire de la capitulation nazie, à Moscou, que le Président burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a tenu une audience marquante avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro. Cette rencontre, tenue après l’arrivée du Chef de l’État burkinabè en terre russe, n’a rien d’anodin. Elle incarne le rapprochement de deux nations engagées dans une lutte commune contre l’impérialisme, pour la souveraineté nationale, la justice sociale et la coopération Sud-Sud.
Le Président Nicolas Maduro n’a pas manqué d’exprimer son admiration et son soutien au Capitaine Traoré, saluant un « frère de combat » dans la quête d’un monde multipolaire et équitable. « Très heureux de rencontrer le Président Ibrahim Traoré », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette alliance naissante entre Caracas et Ouagadougou.
Les deux dirigeants ont longuement échangé sur les défis auxquels font face leurs pays respectifs : sanctions, pressions internationales, sabotage économique et menaces sécuritaires. Mais ils ont aussi partagé une même vision d’un monde libéré des tutelles étrangères.
Sur le fond, cette rencontre a permis d’ouvrir des pistes concrètes de coopération dans divers domaines. Le Venezuela, riche de son expérience en matière de résilience économique et de production nationale, pourrait partager des savoir-faire utiles au Burkina Faso, en pleine reconquête territoriale et économique. De son côté, Ouagadougou, au sein de l’AES, représente un pôle stratégique pour Caracas dans la redéfinition de ses alliances en Afrique.