Depuis l’époque tumultueuse de l’intervention militaire en Libye en 2011, où Mouammar Kadhafi a été renversé, une ombre de suspicion plane à nouveau sur les relations entre la France et les dirigeants Africain, cette fois-ci c’est le cas avec le Président Ivoirien Alassane Ouattara. Des allégations suggèrent qu’Emmanuel Macron pourrait être en train de préparer une « trahison » politique contre le Président 9Ouattara, mettant en lumière le motif géopolitique complexe qui guide souvent les actions de la France en Afrique.
Si ces informations se révèlent exactes, elles confirmeraient une notion bien établie : la France n’a pas d’amis, elle a des intérêts. Ce schéma, où les dirigeants africains sont utilisés comme des pions politiques pour servir les intérêts français, puis écartés lorsque ces intérêts évoluent, semble être une constante dans l’histoire des relations franco-africaines.
En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara pourrait devenir la dernière victime de cette stratégie. La France, souvent accusée de manipuler les dirigeants africains selon ses besoins, semble être en train de peaufiner une manœuvre qui pourrait avoir des implications significatives pour la stabilité politique en Côte d’Ivoire.
Le risque majeur pour la France serait de perdre son emprise sur la Côte d’Ivoire. Si Ouattara, qui a longtemps été un partenaire clé de la France dans la région, venait à être écarté, cela pourrait signaler un déclin de l’influence française en Afrique de l’Ouest. La France, qui a souvent cherché à maintenir un contrôle subtil sur ses anciennes colonies, pourrait se retrouver face à une réalité où elle perd progressivement son emprise sur la Côte d’Ivoire.
Cependant, la complexité de cette situation réside dans le fait que les dirigeants africains ne sont pas simplement des marionnettes. Ils sont des acteurs politiques dotés de leurs propres agendas et stratégies. La relation entre la France et Alassane Ouattara peut être caractérisée comme une alliance pragmatique, mais la politique est sujette à des revirements imprévus.
Si la France semble préparer une nouvelle orientation politique en Côte d’Ivoire, les implications pour la région et les relations franco-africaines pourraient être significatives. Les allégations actuelles soulèvent des questions cruciales sur la nature des relations entre les anciennes puissances coloniales et les nations africaines, soulignant une fois de plus la nécessité de redéfinir ces relations sur des bases plus équitables et mutuellement bénéfiques.
En conclusion, la question de savoir si Alassane Ouattara est utilisé comme bouc émissaire par la France ou s’il s’agit simplement d’une évolution naturelle des relations politiques, demeure sujette à débat. Ce qui est certain, c’est que cette situation souligne la complexité des dynamiques franco-africaines et la nécessité d’une réflexion approfondie sur les relations internationales basées sur la transparence et le respect mutuel.
Franck KONAN