Des scènes de colère et de frustration ont éclaté dans les rues de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), alors que des dizaines de jeunes et de chauffeurs de taxi ont exprimé leur mécontentement devant l’ambassade des États-Unis et ont saccagé des intérêts étrangers. Ces manifestations ont été déclenchées en signe de protestation contre ce que les manifestants appellent la « passivité » de la communauté internationale face à la violence des groupes armés opérant dans l’est de la RDC, en particulier le M23.
La tension a monté alors que les manifestants ont ciblé plusieurs établissements étrangers, entraînant la fermeture préventive des écoles consulaires françaises, américaines et belges. Les manifestations, qui se sont intensifiées au cours du week-end précédent, ont entraîné des confrontations violentes avec les représentations diplomatiques et la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC, la Monusco.
Les autorités congolaises ont été contraintes d’intervenir pour disperser les manifestants, faisant usage de gaz lacrymogène devant l’ambassade britannique. Cependant, les tensions persistaient, avec d’autres manifestations le long du boulevard du 30 juin, où un hôtel arborant le drapeau de l’Union européenne et de la Belgique est devenu une cible des protestataires.
La violence des manifestants s’est également manifestée par des pillages et des attaques contre des entreprises locales, entraînant la fermeture de nombreux commerces par crainte de nouvelles violences. Devant le quartier général de la Monusco, des pneus ont été brûlés et des slogans hostiles ont été scandés contre la mission de maintien de la paix des Nations Unies et certaines ambassades.
Ces manifestations reflètent un profond sentiment de frustration et d’impuissance parmi la population congolaise, confrontée à une violence persistante et à des défis sécuritaires majeurs dans certaines régions du pays. Alors que les appels à l’action internationale se multiplient, ces événements soulignent l’urgence pour la communauté internationale de redoubler d’efforts pour répondre à la crise en RDC et à la menace que représentent les groupes armés pour la stabilité et la sécurité de la région.