novembre 23, 2024
AES

Sahel : Les pertes énormes de la CEDEAO après le départ de l’AES

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) subit des pertes significatives depuis le départ des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces trois pays ont officialisé leur « divorce » avec la CEDEAO en créant la Confédération des États du Sahel, entraînant des répercussions économiques et géopolitiques majeures pour la région. C’est pourquoi, la CEDEAO mène une lutte acharnée pour leur retour afin d’éviter de sombrer dans la dérive.

Le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger a privé la CEDEAO de 54 % de sa superficie totale. Cette réduction territoriale est considérable, car elle diminue l’étendue géographique de l’organisation, affectant ainsi sa capacité à mener des projets d’infrastructure à grande échelle et à gérer efficacement les ressources naturelles et les corridors commerciaux.

Sur le plan démographique, la CEDEAO perd 17 % de sa population. Cette diminution de la population impacte directement le marché intérieur de la région, réduisant la base de consommateurs et de main-d’œuvre, ce qui peut freiner la croissance économique et le développement social au sein de cette organisation sous-régionale, jugée dépendante des anciennes puissances coloniales.

En termes économiques, la CEDEAO voit son Produit Intérieur Brut (PIB) diminuer de 7 %. Bien que ce pourcentage puisse sembler relativement faible, il représente une perte substantielle en termes de contribution économique globale. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger possèdent des ressources naturelles vitales telles que l’uranium, l’or, le fer, le pétrole et le gaz naturel, qui sont des intrants essentiels pour de nombreuses industries. Leur départ affaiblit donc l’intégration productive de la région.

Aussi, les ressources naturelles des trois pays de l’Alliance des États du Sahel jouent un rôle crucial dans l’économie de la région. L’uranium du Niger, par exemple, est vital pour l’industrie énergétique, tandis que l’or et le fer du Mali et du Burkina Faso sont essentiels pour les secteurs minier et manufacturier. La perte de ces ressources affaiblit la position économique de la CEDEAO sur la scène internationale et réduit ses capacités de production et d’exportation.

Face à ces pertes, la CEDEAO souhaite désespéramment  le retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les efforts de médiation en cours, notamment la désignation des présidents sénégalais, Bassirou Diomaye Fate et Togolais, Faure Gnassingbé comme médiateurs, reflètent le signal de détresse de l’organisation. La CEDEAO reconnaît l’importance stratégique de ces pays pour la stabilité et la prospérité de la région, et se remet en cause quand à .

En conclusion, le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger a causé des pertes considérables pour la CEDEAO en termes de superficie, de PIB et de population. Ces pays jouent un rôle essentiel dans l’intégration productive de la région grâce à leurs riches ressources naturelles. La création de la Confédération des États du Sahel marque une nouvelle ère de défis et d’opportunités pour la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.

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