Le gouverneur de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, Jean-Jacques Purusi, a pris une décision radicale en ordonnant la suspension de toutes les activités minières sur le territoire provincial. Cette décision, annoncée le vendredi 19 juillet, exige que toutes les sociétés, coopératives et artisans miniers quittent les sites miniers dans un délai de 72 heures.
La durée de cette suspension reste indéterminée, laissant les opérateurs miniers et les communautés locales dans l’incertitude. La mesure vise principalement à réorganiser et réguler l’activité minière dans une région où l’exploitation est souvent artisanale et où des pratiques illégales sont courantes, notamment de la part de sociétés à capitaux chinois.
Le secteur minier du Sud-Kivu est largement artisanal et souvent mal régulé. La suspension pourrait permettre aux autorités de mettre en place des mécanismes de contrôle plus rigoureux pour assurer une exploitation minière responsable et légale.
La décision pourrait viser à lutter contre l’exploitation illégale et non contrôlée des ressources minières, qui prive l’État de revenus importants et contribue à des pratiques environnementales et sociales néfastes.
Une pause dans les activités minières peut offrir l’opportunité de mettre en place des mesures pour mieux protéger les travailleurs et l’environnement, souvent mis à mal par l’exploitation artisanale et informelle.
Bien que cette suspension ait un impact limité sur la production congolaise de cuivre, concentrée dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga, le Sud-Kivu reste riche en minerais tels que l’or, le coltan et l’étain. Ces ressources sont principalement exploitées de manière artisanale, impliquant des milliers de mineurs locaux et leurs familles.
La suspension des activités minières affectera directement l’économie locale du Sud-Kivu, en particulier les communautés dépendantes de l’exploitation artisanale des ressources.
Les artisans miniers et leurs familles pourraient faire face à des difficultés économiques immédiates en l’absence d’alternatives de subsistance. Une suspension prolongée pourrait aggraver la situation socio-économique dans la région.
Les réactions à cette décision sont partagées. Certains voient cette suspension comme une étape nécessaire pour assainir le secteur minier et protéger les intérêts nationaux, tandis que d’autres craignent les répercussions économiques et sociales à court terme.