septembre 16, 2024
AES

Sahel : Les États de l’AES appellent à l’intervention du Conseil de Sécurité de l’ONU face à l’Ukraine

Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel, représentant le Mali, le Burkina Faso, et le Niger, ont adressé une lettre conjointe au Conseil de sécurité des Nations unies, lundi 19 août 2024, exprimant leur profonde préoccupation face à ce qu’ils décrivent comme un « soutien délibéré » de l’Ukraine au terrorisme dans la région du Sahel.

Dans cette lettre, les chefs de la diplomatie des trois pays sahéliens ont dénoncé les récentes déclarations du porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, Andriy Yusov, qui a admis l’implication de l’Ukraine dans une série d’attaques terroristes survenues les 24, 25 et 26 juillet 2024 à Tinzawatène, au Mali. Ces attaques ont entraîné la mort de plusieurs membres des Forces de défense et de sécurité maliennes, ainsi que des pertes matérielles significatives.

Les ministres ont également mentionné les propos de Yurii Pyvovarov, ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, qui aurait, selon eux, exprimé ouvertement le soutien de l’Ukraine au terrorisme international, notamment dans le Sahel. Ces déclarations sont perçues par les trois États sahéliens comme une violation grave de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, ainsi qu’une agression caractérisée contraire à la Charte des Nations unies et aux conventions internationales en vigueur.

Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à « prendre ses responsabilités » face à cette situation qu’ils jugent inacceptable. Ils ont exhorté la communauté internationale à condamner fermement l’attitude de l’Ukraine, qu’ils accusent de soutenir activement des groupes armés terroristes dans le Sahel, contribuant ainsi à l’instabilité de la région.

Cette lettre conjointe marque un tournant dans les relations entre les États du Sahel et l’Ukraine, en raison des graves accusations portées à l’encontre de Kiev. Le Conseil de sécurité est désormais appelé à se prononcer sur cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les dynamiques géopolitiques et sécuritaires au Sahel.

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