Dans l’est de la République démocratique du Congo, la situation humanitaire reste désespérée, alors que l’armée lutte depuis des mois contre les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu. Le Réseau œcuménique pour l’Afrique Centrale, basé à Berlin, appelle le gouvernement fédéral allemand à s’engager pour des négociations directes en vue d’un cessez-le-feu dans ce conflit en spirale.
Dans un communiqué récent, le Réseau œcuménique dresse un état des lieux alarmant de la situation dans le Nord-Kivu. L’ONG exprime une profonde préoccupation face à la détérioration de la sécurité dans la province, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique, notamment dans et autour de la ville de Goma.
Depuis le début de février, la crise a pris une tournure encore plus grave, avec un nombre croissant de personnes déplacées. Rien que depuis le 7 février, les organisations humanitaires estiment que près de 135 000 personnes ont été contraintes de fuir les combats.
Les affrontements se sont intensifiés début février autour de Sake, une ville considérée comme un point stratégique sur la route de la capitale provinciale, Goma, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest. Cette escalade des hostilités aggrave les souffrances des populations déjà vulnérables et accentue les besoins humanitaires urgents dans la région.
Le Réseau œcuménique appelle ainsi à une action internationale immédiate pour mettre fin à la violence et pour fournir une aide humanitaire indispensable aux personnes touchées par ce conflit. Ils pressent les autorités allemandes et la communauté internationale de se mobiliser pour soutenir des négociations en vue d’un cessez-le-feu durable et de solutions pacifiques pour ramener la stabilité dans la région du Nord-Kivu en proie à la souffrance et à l’instabilité depuis trop longtemps.